L’auto-publication : partie 1 (les phases d’écriture / relecture / correction)

L’auto-publication : partie 1 (les phases d’écriture / relecture / correction)

L’auto-publication : partie 1 (les phases d’écriture / relecture / correction)

auto-publication2MAJ janvier 2017 : retrouvez notre série de tutoriels dédiés aux auteurs indépendants en vidéo sur notre chaîne YouTube.


(Partie 1 du dossier consacré à l’auto-publication, faisant suite à « l’auto-publication : principes généraux et particularités »).

Vous tenez l’idée de votre roman, vous avez déjà écrit 200 pages, vous l’avez terminé… où que vous en soyez dans la phase d’écriture, considérez que vous n’êtes de toute façon qu’au début de votre travail ! 🙂

On peut souvent avoir l’impression que le premier jet d’un écrit est génial, formidable, parfait, etc. … mais c’est rarement le cas, il faut en être conscient.
Là où un éditeur traditionnel jouerait à vos côtés le rôle de « relecteur / nettoyeur / correcteur / conseiller »… vous n’avez personne d’autre que vous-même pour mettre tout le processus sur pied. Et cette phase est bien évidemment cruciale…

Avant même de mettre votre roman sous les yeux de personnes extérieures, commencez donc par une première étape « d’auto-nettoyage » et ayez un seul mot d’ordre en tête : « pas de pitié ! ».
Il peut être très compliqué de se séparer de parties ou de formulations que l’on a parfois mis des semaines à trouver et rédiger, mais il est pourtant indispensable de mettre ses sentiments et son ego de côté pour se poser quelques questions essentielles :

  • Est-ce que cette partie est vraiment utile à mon récit ?
  • Est-ce que je l’ai écrite simplement pour me faire plaisir ?
  • Est-ce que je l’ai juste écrite parce qu’elle « fait joli » ?
  • Etc.

Soyez conscient que votre lecteur n’aura que faire de vos « private jokes », de vos formules alambiquées ou de vos règlements de compte personnels avec la vie, si tout ça n’a aucun rapport direct avec l’histoire et qu’il n’est pas en mesure de se les approprier ou d’y trouver un quelconque intérêt.

Pour mieux illustrer cette idée, je vous invite à lire cet article, qui reprend bon nombre d’erreurs à éviter, ainsi que celui-là, qui parle de la « quête du style ». (De façon générale, ce site comporte d’excellents articles relatifs au processus d’écriture).

Une méthode très efficace est de laisser dormir votre texte quelques semaines, de le ressortir et de le lire à voix haute : l’exercice est généralement impitoyable et vous permettra de dire « quoi ! c’est moi qui ai écrit cette partie ridicule que je pensais géniale ? ».

Bref ! Relisez-vous plusieurs fois sans aucune complaisance et nettoyez, épurez, tronçonnez tout ce qui n’est objectivement pas utile à votre histoire et qui finira donc par vous nuire lorsque des yeux extérieurs viendront s’en mêler….

Car une fois que vous avez accompli cette première étape de nettoyage, une fois que vous aurez également corrigé tout ce que vous aurez pu repérer comme « coquilles », fautes d’orthographes, formulations hasardeuses, etc. … il sera temps de soumettre votre texte à des relecteurs.

Je vous conseille fortement de ne JAMAIS sauter l’étape de la critique externe : seuls des yeux extérieurs, frais et « naïfs », peuvent détecter certains problèmes que vous n’êtes plus capable de voir, puisque vous connaissez votre histoire et votre façon d’écrire par cœur (incohérences narratives, faiblesses du texte, répétitions, style pompeux, fautes encore présentes, etc.).

Voici mes conseils pour choisir de façon « utile » les bons relecteurs :

  • Un bon relecteur n’a pas peur de vous dire la vérité : s’il s’agit d’un proche qui a peur de vous blesser, il vous dira juste « c’est formidable ! » et ne vous servira à rien (à part vous rassurer temporairement et flatter votre ego !).
    Sélectionnez des personnes qui sont capables de vous dire « ta fin n’a pas de sens » ou « ton style est trop maniéré pour ce genre d’histoire »… et soyez capable d’encaisser ses remarques sans l’agresser en retour !
  • Idéalement, il vous faut plusieurs relecteurs, capables d’être représentatifs des gens qui achèteront un jour votre livre : un « gros » lecteur, un « petit » lecteur, un lecteur très difficile, un qui est très peu exigeant, un spécialiste du sujet que vous abordez, quelqu’un qui vous connait très bien, un autre qui vous connait à peine, etc.
    Plus votre panel sera varié et plus vous saurez comment votre livre pourra être reçu, en moyenne. Ceci peut vous permettre d’ajuster votre propos et votre écriture.
  • N’hésitez pas à procéder à plusieurs sessions « d’allers-retours », en alternant réécriture du texte et renvoi aux personnes : ne vous contentez pas de corriger trois coquilles et tenez réellement compte de tout ce qui vous est dit, en relisant les passages incriminés et en choisissant (ou pas !) de suivre les conseils donnés.

De façon générale, toute la phase de relecture du livre par des tiers est un exercice indispensable, si l’on prétend le vendre ensuite sur la place publique.
A défaut, votre texte ne sera pas suffisamment « mûr » et vous n’aurez pas les épaules pour encaisser les premiers commentaires négatifs qui vous tomberont dessus… car il y en aura forcément. 🙂

L’impatience vous poussera à vouloir faire l’impasse sur cette étape, qui peut parfois prendre plusieurs mois, mais ne vous laissez pas piéger : si vous avez déjà passé un an à rédiger le premier jet de votre roman, pourquoi prendre le risque de tout gâcher ?

Parce qu’il y a des centaines de choses à dire à propos du processus d’écriture et que cet article ne peut évidemment tout couvrir, je vous invite à lire cet excellent résumé proposé par Bernard Werber.
Vous y trouverez une foule de conseils utiles relatifs à l’écriture.


Dans le prochain article de ce dossier, la partie 2, nous parlerons de la protection de votre œuvre et de la demande d’ISBN.

À très bientôt ! 🙂

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L’auto-publication : principes généraux et particularités

L’auto-publication : principes généraux et particularités

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L’auto-publication est une alternative à l’édition classique, qui permet à l’auteur de choisir la voie de la liberté et de rester maître de la diffusion de son livre jusqu’au bout.
C’est une aventure formidable mais qui peut devenir très complexe quand on ne sait pas par quel bout prendre le problème, ce qui explique que de nombreuses personnes renoncent en cours de route.

J’ai déjà parlé dans d’autres articles des raisons qui nous ont personnellement poussés à prendre cette direction et des recommandations générales que nous pouvions faire en ce domaine, mais j’aimerais maintenant pouvoir constituer une suite d’articles qui traiteront des grandes étapes du processus, afin d’aider notamment les personnes qui se lancent dans l’aventure à y voir plus clair.

Je commence donc aujourd’hui par quelques principes de base qui introduiront les articles à venir très prochainement.

Pour démarrer, je précise que j’utilise le terme « d’auto-publication » plutôt « qu’autoédition », car le premier contient le deuxième, d’une certaine façon, mais est plus vaste et va plus loin, en incluant notamment tout le thème de la promotion.
Je précise aussi que je ne parle pas ici de « l’édition à compte d’auteur », qui revient à payer une société tierce pour éditer le livre, en avançant l’argent… procédé que je déconseille absolument et qui est très différent de l’auto-publication, où l’on fait tout soi-même.

Pour résumer l’auto-publication sous forme d’étapes, voici (à la lumière de l’expérience vécue avec Rémoras) la liste chronologique des phases essentielles du processus :

  1. La phase d’écriture. (en ligne ici)
  2. La phase de relecture / correction / réécriture / re-relecture / re-correction / etc. 🙂 (en ligne ici)
  3. La protection de l’œuvre et la demande d’ISBN (si nécessaire, selon le contexte de diffusion choisi). (en ligne ici)
  4. La préparation de la mise en forme / mise en page du texte (en fonction des supports de diffusion qui seront utilisés) et l’élaboration de la couverture. (en ligne ici)
  5. La création des supports (physique et/ou numérique) et leur transmission aux partenaires (boutique en ligne, imprimeur, service d’impression à la demande, etc.). (partie numérique en ligne ici) et (partie papier en ligne ici)
  6. Les démarches administratives (comme le Dépôt Légal en France et la demande de n° ITIN, selon le contexte). (en ligne ici)
  7. Les questions relatives au statut juridique et à la fiscalité. (en ligne ici)
  8. La diffusion/commercialisation/promotion. (évoquée dans divers articles « marketing » proposés par Sébastien)

Certaines de ces étapes peuvent durer plus ou moins longtemps et même « chevaucher » des phases ultérieures (la relecture est par exemple utile jusqu’au moment de la création des supports) : je vous propose avant tout un ordre logique qui permette de faire les choses efficacement et de tenir compte de certains délais qui ne dépendront pas de vous (demander l’ISBN peut par exemple se faire juste avant l’étape 5, mais il est intéressant d’anticiper un peu, car il se peut qu’on vous fasse attendre).
De la même façon, vous pouvez très bien commencer la promotion un peu plus tôt, comme nous l’avons fait pour Rémoras, en faisant découvrir votre livre au fil de son écriture (du moment que votre texte est protégé).
De plus, selon que vous choisissez la diffusion papier et/ou numérique, certaines étapes peuvent être plus ou moins mutualisées.

Bref ! Il s’agit d’un ordre non figé, qui vous donne simplement les grandes lignes incontournables.

Par contre, quelle que soit la chronologie choisie, si vous avez l’intention de commercialiser votre œuvre (et non pas de simplement distribuer votre livre à vos proches), notez bien que ces phases ne sont pas facultatives ! 🙂
Si vous étiez édité traditionnellement, ce sont ces étapes que votre éditeur suivrait : il est donc indispensable que vous fassiez le même travail, avec toute la patience nécessaire et même si vous êtes pressé de voir votre livre sortir au grand jour.
A défaut, vous viendriez grossir le rang des « auto-publiés au travail bâclé », ce qui vous serait vraiment préjudiciable à moyen terme.

L’article suivant de ce dossier portera donc sur les deux premières phases du processus d’auto-publication, qui sont évidemment indissociables : l’écriture et toute la partie relative à la relecture/correction/réécriture.

À suivre très prochainement ! 🙂

Hélène

https://www.youtube.com/watch?v=DV5lACX5C40

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S’auto-publier… oui, mais pas n’importe comment !

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L’auto-publication a souvent mauvaise presse car elle est encore bien trop fréquemment synonyme d’amateurisme et de travail bâclé (textes sans intérêt, mise en forme brouillonne, sujets cent fois vus, etc).

Concrètement, ce n’est pas parce qu’on aime lire ou qu’on a des idées que l’on sait forcément écrire.
Ce n’est pas parce qu’on aime écrire qu’on le fait forcément bien.
Et ce n’est pas non plus parce qu’on écrit bien que l’on peut être capable de produire un livre qui tient la route sur le plan éditorial et qui mérite d’être vendu.

Sans vouloir une seconde prendre de haut tous ceux qui se lancent dans l’auto-publication (nous l’avons fait nous-mêmes !), j’ai juste envie de parler aujourd’hui des principes de « bonne conduite » que tous les auto-publiés auraient bien intérêt à suivre, afin que l’ensemble des auteurs qui optent volontairement pour ce mode de diffusion n’aient pas à subir les reproches qui nous sont fréquemment opposés, du type « tous ceux qui s’auto-publient le font parce qu’ils sont mauvais et qu’aucune maison d’édition ne veut d’eux…« .

1- Un contenu original et inédit tu proposeras : que l’on parle des romans mais surtout des guides pratiques, l’originalité du contenu semble évidemment nécessaire.
Pourtant, combien d’ebooks abordant le même thème retrouve-t-on partout dans les boutiques en ligne ? Des centaines.

Est-ce qu’écrire pour parler d’un sujet cent fois rebattu (sans même évoquer le plagiat, qui devient une plaie pour certains thèmes de développement personnel) est vraiment une bonne manière de défendre les vertus et les avantages de l’auto-publication ?

2- Une écriture correcte tu adopteras : la maîtrise de la langue semble également évidente lorsqu’on souhaite écrire.

Pourtant, des foules de contenus bourrés de fautes élémentaires circulent dans le milieu de l’auto-publication, apportant de l’eau au moulin de ses détracteurs.

Au risque de paraître désagréable, je pense qu’en deçà d’un certain niveau de construction des phrases, il vaut mieux s’abstenir et se tourner vers un autre passe-temps créatif…:)

3- 100 fois ton texte tu reliras : personne n’est à l’abri des coquilles et autres fautes de frappe ou d’inattention, même quand votre traitement de texte est bon. Penser que l’on peut les éviter, surtout lorsqu’on écrit un roman de 400 pages, est une illusion.

Encore une fois, par respect pour les yeux des lecteurs qui prennent le risque de lire les ouvrages d’auto-publiés (et ces lecteurs « courageux » ne sont pas encore bien nombreux !), il est important de leur faire savoir qu’on a vraiment accompli le travail qu’aurait fait un éditeur professionnel dans ce domaine, ligne par ligne.

4- Des relecteurs sérieux tu « embaucheras » : vos propres yeux ne suffisent pas, car ils finissent par « s’habituer » à votre texte (et à vos erreurs de fond et de forme).

Il est donc important de soumettre votre contenu à plusieurs regards critiques extérieurs (quand je dis critique, je ne parle pas d’une personne qui « adore » tout ce que vous faites et qui est incapable de vous dire que votre conclusion est vraiment pourrie !).
Pour Rémoras, nous avons choisi des personnes très différentes qui nous apportaient chacune son domaine de compétences : une pour traquer les erreurs narratives (incohérences dans l’action, dans la chronologie, etc.), une qui n’aimait pas lire et qui nous a servi de « baromètre », pour savoir si nous pouvions quand même plaire aux « petits lecteurs », une pour les aspects techniques (afin de donner au roman toute son authenticité et éviter les bourdes qu’un spécialiste n’aurait pas manqué de remarquer), etc.

Oubliez l’idée de vous faire vaguement relire par un ami complaisant et frottez-vous plutôt à un panel de lecteurs exigeants, car ce sont eux qui vous permettront de rendre votre livre bien meilleur.

5- Une mise en forme impeccable tu concevras : le professionnalisme se retrouve dans le fond ET dans la forme de la rédaction du contenu.

Un livre génial mais qui ne ressemble visuellement à rien est une plaie pour le lecteur, qui peut rapidement abandonner pour revenir à des ouvrages édités traditionnellement « qui ressemblent à quelque chose ».
La mise en forme d’un livre est peut-être une étape lassante pour certains, mais elle pourtant incontournable.

Elle doit également répondre au type de diffusion : on ne met pas en forme un futur fichier .pdf de la même façon qu’un produit prévu pour une liseuse numérique ou qu’une future version papier du livre, car chacun de ces supports répond à des contraintes de mise en page bien distinctes.
Oui, ce serait bien pratique de ne faire qu’une version pour tous les formats de diffusion, mais non, ce n’est vraiment pas une bonne idée de laisser ses numérotations de page dans la version prévue pour les liseuses ou de faire imprimer son texte dans une police fantaisiste non prévue pour le papier ! 🙂

Il est important de comprendre que les lecteurs ont la critique négative plus facile que le compliment (surtout quand votre livre n’est pas proposé gratuitement !) : en d’autres termes, si votre publication est mauvaise à leurs yeux, ils viendront beaucoup plus spontanément s’exprimer que s’ils ont adoré votre livre.
Et une mauvaise étiquette est rapidement difficile à décoller…

Si par exemple vous parcourez la boutique Kindle (où une bonne partie des livres payants sont écrits par des auto-publiés) pour regarder les commentaires des internautes au sujet des titres qui ont généralement moins de 3,5 étoiles de moyenne, vous y trouverez des critiques cinglantes, comme « Orthographe et grammaire catastrophiques. J’ai arrêté de lire après 10 pages. C’est honteux de publier un truc pareil ! Pour moi, il est essentiel que ce soit écrit sans faute« , « Sans intérêt,inachevé, bourré de fautes d’orthographe et de grammaire, à jeter après lecture si on arrive au bout! Y a t’il quelqu’un qui lit et vérifie les ebooks avant leur mise en vente? Si oui, je ne le félicite pas !  » ou encore « De vouloir mettre ce livre dans les polars est une mascarade. Je n’avais jamais été confronté à une littérature aussi plate et mièvre… Quand je pense que des lecteurs puissent être piégés à ce point et a ce prix ça frise l’escroquerie…À déconseiller absolument« .

Sans pointer un auteur en particulier du doigt, car là n’est pas le sujet, cela devient très pénible quand on lit un commentaire comme celui-ci : « C’était mon premier achat pour tester mon Kindle. Quelle déception ! Toutes ces fautes d’orthographe et de conjugaison m’ont horripilée. J’ai failli retourner mon appareil : heureusement que j’avais téléchargé un autre ouvrage qui lui est parfaitement écrit et pourtant c’est une traduction !!! » … car là, c’est un exemple classique de confusion que font les lecteurs entre l’appareil (ici le Kindle) et ce qu’on peut trouver à mettre dedans (les livres numériques, plus ou moins valables).
Et c’est une confusion qui a des conséquences négatives à terme, pour tous les auto-publiés qui ont bien fait leur travail.

Dans l’intérêt de la collectivité des auteurs auto-publiés qui utilisent majoritairement le numérique pour se faire connaître, il est donc important que chacun mesure l’importance d’un travail respectueux des lecteurs : vouloir publier ce qu’on écrit, oui… mais seulement si on a quelque chose de valable à raconter, si on sait écrire, si on a le courage et la patience de faire tout le travail nécessaire pour fournir un produit de qualité et si on est capable de mesurer ce qui sépare « l’écriture pour soi » de « l’écriture pour les autres ».
Car le fossé entre les deux est bien profond… 🙂

Hélène

https://www.youtube.com/watch?v=9fZxjzQqFHU

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L’historique de l’auto-publication de Rémoras

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L’historique de l’auto-publication de Rémoras

L’aventure Rémoras a commencé en décembre 2010, par une simple discussion.

Pour ceux qui viennent d’arriver sur ce blog et qui ne nous connaissent pas, M.I.A est la mise en commun des compétences de deux personnes : Seb et moi-même (Hélène).

Nous travaillons quotidiennement ensemble sur divers projets éditoriaux pour le web depuis presque quatre ans et à l’époque, l’idée de travailler tous les deux sur un roman est venue prendre naturellement sa place dans notre collaboration.

Le principe d’origine pour ce travail commun était simple :

  • A Seb de fournir les bases de l’histoire originale, les apports techniques, et toutes les connaissances relatives au « milieu » et aux personnes réelles ayant servi de socle à nos personnages.
  • A moi de faire les recherches historiques et géographiques nécessaires pour implanter notre histoire, de construire la narration et d’écrire.

Cette répartition fond/forme de base a bien sûr été moins simpliste que cela, puisque tous les détails de l’intrigue ont continué de grandir grâce à nos échanges quotidiens, rendus possibles par Internet.

Car, pour ceux qui ne le savent pas, nous vivons à 1500 km de distance et nous nous sommes rencontrés « pour de vrai » et pour la première fois en février dernier seulement !
Rémoras est donc un pur produit des possibilités d’Internet, construit jour par jour grâce à des heures de Skype et de mails, et dont la promotion s’est faite par des outils que nous avons intégralement conçus.

Avec le recul, en écrivant ces lignes, je me dis que nous n’avons pas chômé… 🙂

  • Nous avons écrit les cinq premières parties de Rémoras (qui en compte huit) entre janvier et juin 2011, en envoyant à nos cinq bêta-lecteurs initiaux les contenus au fur et à mesure, afin de recueillir leurs critiques, avis, commentaires, etc.
    Nous avons choisi un panel de personnes capables de s’intéresser à tous les aspects du livre (narratif, technique, éditorial, etc) et surtout de ne pas nous épargner.
  • Ce processus d’allers-retours nous a permis d’aboutir à une version presque finale de ces parties et de les proposer à la lecture libre, sur Calaméo, de juillet à septembre, en sortant une nouvelle partie tous les quinze jours (actuellement, seule la première partie y reste accessible).
    L’idée était que pendant ce temps, nous pourrions avancer sur les parties 6 à 8, tout en nous frottant à des lecteurs inconnus.
    C’est aussi début juillet 2011 que nous avons mis notre premier site web en ligne et ouvert notre page Facebook.
  • En décembre 2011, le roman était terminé et était prêt à affronter une nouvelle fois nos bêta-lecteurs, dont le nombre avait grossi entretemps.
    La mouture finale, après maintes nouvelles corrections, a vu le jour juste avant la fin de l’année. Nous étions parés pour faire face aux éditeurs…
  • En janvier et février dernier, nous avons donc activé notre réseau et commencé à solliciter des rencontres avec les éditeurs (ce qui a notamment débouché sur un rendez-vous très instructif avec une représentante de Fayard, qui nous a permis de bien mieux comprendre les attentes de cette maison).
    Les retours frileux que nous avons reçus à plusieurs reprises (Rémoras portant sur des sujets… délicats) nous ont finalement convaincus qu’il valait mieux changer notre fusil d’épaule et prendre notre destin en main (ce qui nous chatouillait depuis le début, pour être honnête !).
    C’est donc là que la couverture du livre a été créée, les ISBN commandés, les procédures de publication lancées, etc.
  • Le 15 février 2011, après plusieurs jours de mise en forme spécialement pensée pour la liseuse Kindle, Rémoras est donc sorti officiellement sur Amazon.
    Les retours ont immédiatement été positifs et nous avons mis plusieurs fois le support à jour, afin de proposer le meilleur confort de lecture possible aux acheteurs.
  • Une édition complétée à été mise en ligne il y a deux jours, avec le rajout d’une magnifique préface de John Bastardi Daumont, qui nous a fait l’honneur de sa plume et de son regard incisif sur le milieu dans lequel Rémoras s’inscrit (version publiée le jour de la création de ce blog, qui devenait absolument essentiel pour mieux communiquer avec tous ceux qui nous suivent).
  • Le manuscrit a été une nouvelle fois remis en forme hier pour pouvoir être édité sur papier, grâce au système d’impression à la demande de Lulu.com, ce qui permettra à Rémoras d’être vendu dans les librairies physiques et en ligne d’ici avril.

En résumé, une aventure passionnante, puisque, au-delà de l’écriture du roman à proprement parler, nous avons eu la possibilité de tout faire nous-mêmes, à notre façon, avec certainement des erreurs de parcours mais aussi de nombreuses réussites et beaucoup de découvertes au passage.

Évidemment, nous sommes tellement contents de ce que nous avons pu accomplir que nous n’allons pas nous arrêter là… d’ici quelques semaines, une fois Rémoras disponible dans sa version papier, il sera temps de revenir au planning de travail sur Skype, pour commencer à mettre en route notre deuxième roman… 🙂

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