Un peu plus de Storytelling…
MAJ janvier 2017 : retrouvez notre série de tutoriels dédiés aux auteurs indépendants en vidéo sur notre chaîne YouTube.
Il semble que vous en vouliez un peu plus sur le Storytelling, si j’en crois les nombreuses demandes que j’ai reçues ces derniers jours suite au dernier article.
Vous êtes friands de conseils gratos ! C’est moche… 🙂
Cet article ne concerne pas que les auteurs, puisque si vous avez quelque chose à vendre, il faut faire du Storytelling ! Que vous soyez peintre, designer ou quoi que ce soit d’autre qui se vend, c’est fait pour vous !
« Mais moi Seb, j’ai pas d’histoires… »
90 % de ce que je reçois et vois passer sur Facebook se résume à ça : ma vie n’est pas vraiment intéressante, je n’ai aucune bonne histoire à raconter et blablabla…
Je vais l’écrire en clair, une bonne fois pour toutes : TOUT LE MONDE A DES HISTOIRES !
Vous ne vous êtes jamais cassé la gueule dans l’escalier, vous n’avez jamais donné de premier baiser, jamais couché avec plusieurs filles (ou mecs), jamais fumé un pétard, jamais connu une petite réussite ou un échec cuisant ?
Tout est une histoire, il suffit d’apprendre à les raconter.
« Lui, faire du Storytelling, je demande à voir ! »
Ça, c’est en me promenant sur Facebook, dans les commentaires des « amis » de ceux qui s’y sont essayé suite à mon article…
Avec des amis comme ceux-là, vous n’avez pas besoin d’ennemis !
La solution : abattez-les ! Ils ne servent à rien… vous ferez vraiment une bonne œuvre pour l’humanité !
Je déconne… avec mes conneries, on va finir en taule ! 🙂
Plus sérieusement, n’écoutez pas ce genre de commentaires… Partez du principe que dès lors que vous essayez de vous élever, on vous tirera très fort vers le bas ! Et plus vous le ferez bien et pire ce sera !!
Donc, acceptez les compliments et les félicitations, le reste, les moqueries et compagnie, à leur place, la poubelle… et c’est facile avec Facebook.
Avant de parler concrètement de la manière de raconter vos histoires, je vais vous donner 3 exemples.
Le premier a été partout dans les news ces derniers jours. L’artiste McCarthy a placé un gode anal géant sur l’une des plus belles places du monde, la place Vendôme, et vert le sex-toy, s’il vous plaît !
Ce que je considère comme une infâme bouse a coûté la bagatelle de 200.000 euros au contribuable parisien ! Et les médias de nous raconter : non, ce n’est pas un sex-toy ! Le pire est qu’ils y croient sans doute, ces boulets de l’humanité…
Mais pas nous hein, rassurez-moi ??
Ne croyez-vous pas que pour « vendre » ça, il faut une sacrée histoire derrière ?
Mon second exemple est sur la manière de raconter une histoire simple, mais de la rendre super puissante !
Écoutez les premières minutes de cette conférence TED donnée par l’un des meilleurs conférenciers que je connaisse, Ernesto Sirolli.
Comme je suis sympa, je vous mets directement la vidéo avec les sous-titres en français. 🙂
Vous allez voir comment on peut mettre un effet magique à une histoire très simple, et un échec en l’occurrence !
Mon troisième et dernier exemple est également une conférence de TED, pour vous démontrer la puissance de l’émotion dans les histoires, l’empathie en l’espèce. Le sociologue Sam Richards nous force à nous mettre dans les chaussures des autres et l’effet est tout simplement bluffant !
Je pense qu’après avoir vu cette vidéo, vous ne douterez plus jamais de la force des sentiments dans les histoires !
Je sais ce que vous allez me dire, il s’agit d’une présentation, ce n’est pas pareil !
Oui et non, car même si je vous accorde qu’il est plus facile de mettre des sentiments en « live », tous les livres du monde nous prouvent qu’on peut le faire aussi par écrit.
Après cette (longue) entrée en matière, entrons dans le vif du sujet.
Encore une fois, cet article n’est pas un cours sur le Storytelling, cela demanderait beaucoup plus de temps, et n’est pas exclusivement destiné aux auteurs, il est donc généraliste.
Quels sont les effets d’une bonne histoire ?
- On le sait tous quand on a des enfants, les histoires ont un effet hypnotique. Certains thérapeutes, notamment en hypnose, utilisent des métaphores thérapeutiques. Cet effet des histoires met votre lecteur dans un état agréable et le rend plus perméable à votre message.
- Les histoires éveillent aussi un tas d’émotions (pensez aux madeleines de Proust) et c’est exactement l’objectif, notamment quand il s’agit de vendre ensuite.
- Les histoires facilitent aussi la mémorisation et la transmission d’idées, elles sont beaucoup plus efficaces que des données et des graphiques.
- Enfin, le dernier effet, et pas des moindres, est celui qu’il aura sur vous-même. Écrire des histoires libère certaines émotions refoulées et les auteurs le savent, c’est un sentiment grisant.
- Devenir un bon conteur d’histoires soignera également votre image, car vous distrayez et enseignez à la fois. Cela se saura et vous apportera petit à petit plus d’amis, de suiveurs, de fans et de… ventes !
Où trouver de bonnes histoires à raconter ?
La première source d’histoires est évidemment vous-même, votre vie.
Voici les types d’histoires personnelles à raconter :
- Les anecdotes sans importance.
- Les problèmes que vous avez rencontrés.
- Vos petits (ou grands) accidents.
- Vos succès.
- Et le plus puissant pour la fin : les histoires qui vous dévoilent, où vous vous mettez, au moins en partie, « à poil » !
La seconde source est ce qui vous vient des autres, de vos amis, de vos mentors, etc.
Comme vous ne possédez qu’une partie de la vérité, ces histoires ne sont souvent que partiellement vraies, mais elles n’en sont pas moins puissantes.
La troisième source est ce qu’on appelle le « radar à histoires ».
Tous les copywriters et vendeurs ont ce type de sources, qui leur donnent une manne intarissable d’histoires pour tous les contextes.
Il s’agit de tout ce que vous voyez passer. Les formations auxquelles vous participez, les discussions, les vidéos que vous regardez, les lectures, les films, les évènements…
Plus vous avez une vie riche et plus votre radar sera large, c’est une évidence.
Ma quatrième et dernière source d’histoires, que j’utilise très souvent pour rédiger des textes de vente sont ma collection de sites web. Ils sont mon trésor !
Je vous en donne ici quelques-uns :
- http://www.telegraph.co.uk/
- http://weeklyworldnews.com/
- https://www.ted.com
- http://didyouknow.org/
- http://www.20min.ch/ro/
Ces quelques sites, il y en a plein d’autres, sont une source incroyable d’histoires en tout genre ! Vous pouvez tenir des mois de blogging les doigts dans le nez avec seulement les pages d’accueil de chacun de ces sites !
Comment écrire de bonnes histoires ?
Tout d’abord, la bonne longueur pour une histoire est d’environ 300 à 500 mots, il faut que ça droppe, une histoire, que ça remue, donc que ce soit rapide et percutant.
La bonne structure chronologique d’une histoire efficace, selon moi, est la suivante :
- Introduction : on pose les lieux, les dates et les personnages.
- On pose le problème. Il y a toujours un problème dans une bonne histoire !
- Le climax, le coup de théâtre !
- La solution, la résolution du problème.
- La conclusion. Dans le cas d’un email de vente par exemple, la conclusion est souvent un appel à l’action pour en savoir plus.
Vous constatez que cette structure ressemble beaucoup à celle d’un roman… C’est parce que c’est tout à fait pareil, sauf que c’est beaucoup plus court, et ne vous y trompez pas, c’est donc BEAUCOUP plus difficile !
Ce qu’il faut absolument éviter dans vos histoires.
- D’écrire comme un vendeur ou un copywriter. L’objectif est inverse, vous parlez à un ami quand vous racontez une histoire.
- De vous poser en donneur de leçons. Ca, tout le monde déteste !
- De vous cacher. Quand on veut communiquer, il faut se montrer !
- De faire trop long. Vous allez larguer les ¾ des lecteurs… Sauf à être absolument passionnant, mais c’est très rare !
- De raconter de manière trop intellectuelle. Une histoire, c’est le plancher des vaches, c’est du concret ! Une histoire doit détendre, pas donner des bleus au cerveau ! En faisant trop intellectuel, vous coupez le lien émotionnel, et ce, même quand vous vous adressez à des intellectuels. Car même les gens intelligents sont des humains, ils fonctionnent comme les autres… Enfin, c’est ce qu’on m’a dit !
À avoir sous les yeux quand vous écrivez une histoire !!
Les 5 clefs des histoires les plus puissantes :
- Piquer la curiosité.
- Provoquer la controverse.
- Utiliser des phrases choquantes.
- Donner des faits intéressants pour le lecteur.
- Faire des promesses fortes (plus adapté lorsqu’il s’agit d’un objectif de vente directe, mais je le cite tout de même).
Si à la relecture de vos histoires, il n’y a rien de tout ça, une seule solution : poubelle ! Et on recommence !
J’espère que cet article vous donnera envie d’aller plus loin et que vous allez devenir un grand Storyteller ! Plus vous le ferez souvent et meilleur vous deviendrez dans l’art du conteur.
Pour finir, les excellents conteurs ont une aura particulière et à elle seule, elle fait vendre ! C’est un atout magnifique qui mérite qu’on s’y entraîne assidûment, non ?
Avant de vous quitter, je veux rendre hommage à une personne qui m’a appris énormément concernant les histoires qui vendent, mon très regretté ami et mentor Christian Godefroy !
Je vous dis à très bientôt pour un nouvel article sur le marketing.
Sébastien
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