Coulisses de La Trappe : pourquoi une nouvelle ?

par | 8 07 12 | Coulisses du Cycle des temps | 0 commentaires

Nouvelle d'anticipationAlors que La Trappe est en pleine diffusion, je vous propose d’en savoir un peu plus sur les raisons qui nous ont donné envie de vous proposer cette nouvelle.

Le choix initial s’est imposé par contraste avec Rémoras : nous ne voulions pas rester bloqués avec le poids d’un premier roman sur les épaules, en repartant pour un an de processus créatif (notre amour des gros pavés et notre méthode de travail à deux, avec une grande période de bêta-lecture, imposant des délais relativement longs).

Nous avions envie de quelque chose d’assez court, qui serait comme un intermède avant de nous lancer dans l’aventure d’un deuxième roman (que nous mettrons en route à la rentrée prochaine).

Le format de la nouvelle s’est donc rapidement imposé, avec un objectif principal : proposer une sorte de prolongation à Rémoras.
Il ne s’agit pas d’une suite (ne cherchez pas Vandercamere, Giraud et Balard dans le texte !), mais plutôt d’une projection. Une histoire se situant dans un monde qui serait la continuité de celui qui est présenté à la fin de Rémoras.

Partant de ce postulat, nous avons également décidé de nous imposer quelques « contraintes » (qui seraient aussi pour moi une sorte de défi en matière d’écriture, car j’aime bien les challenges !) afin de ne pas risquer ce qui arrive souvent aux primo-romanciers : réécrire un clone de leur premier livre, tant sur le fond que sur la forme.

Voici quelques exemples de ces « contraintes » :

  • Un récit d’environ 80 pages en format liseuse, imposant de se concentrer sur l’essentiel et de le rendre percutant, tout en proposant un véritable univers, suffisamment explicite pour le lecteur.
  • Un récit à la première personne, sous forme de flashbacks, impliquant que tous les éléments de l’histoire soient issus de la perception du narrateur.
    Tout ce qui est raconté passe par lui, ce qui empêche les descriptions et explications de type « point de vue de Dieu » et demande une autre forme de rigueur, ainsi qu’un style différent : des phrases plus courtes, des formulations qui correspondent à sa façon de penser et une construction de récit montée différemment de celle de Rémoras.
  • Un récit au passé composé (il est en effet rare de penser au passé simple ! :)).
    Le principe peut sembler bête et facile, mais il est finalement plus compliqué d’utiliser ce temps, sans tomber dans un style banal ou involontairement trop familier.
    Dans ce cas précis, l’équilibre recherché entre mode de pensée du narrateur et style de l’auteur n’a pas toujours été évident à trouver, chaque phrase devant être soigneusement pesée.
  • Un récit qui ne comprendrait de dialogues que dans sa dernière partie (la cinquième), sans que le texte en devienne pour autant lourd ou indigeste.
    Le dialogue étant souvent une manière détournée de faire passer de l’information au lecteur sans l’assommer avec des descriptions, s’en passer était un défi en soi !
    Mais ce principe permettait aussi de mettre particulièrement en valeur le seul dialogue de l’histoire, qui est le pilier de fin dans cette nouvelle.
  • Un récit qui intègrerait des références et des clins d’œil à Rémoras, mais sans que cela soit bloquant pour ceux qui n’ont pas lu le roman d’abord.
    Mais si vous nous avez déjà lu, vous devriez mettre le doigt dessus assez facilement.
  • Un récit découpé en cinq unités de temps et de lieu précises, qui soient le reflet de cinq souvenirs du narrateur.
    Cinq souvenirs suffisamment marquants à ses yeux pour qu’il y consacre ses pensées pendant les quelques minutes qu’il a devant lui… et pour que le lecteur reconstruise l’histoire.

Voilà donc quelques-uns des éléments qui ont en partie justifié le temps que nous avons mis à vous proposer La Trappe.
Une autre forme d’approche que celle mise en place pour Rémoras, mais qui a bénéficié de la même rigueur et de la même passion.

Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à lire cette nouvelle que nous en avons eu à la créer. 🙂

Hélène

Dans la même catégorie d’articles :

0 commentaires

Trackbacks/Pingbacks

  1. 10 bonnes raisons de lire La Trappe | M.I.A - Le Blog - [...] Parce que nous pensons que les choix narratifs faits pour La Trappe méritent vraiment l’avis des [...]

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

Vous aimez nos livres ? Envie de bonus, de cadeaux... ?

Rejoignez notre cercle d'abonnés pour être informé(e) de nos futures parutions, suivre notre actualité et en découvrir les coulisses.

Votre adresse ne sera, bien sûr, jamais communiquée à des tiers.

Afin de vous remercier, nous vous offrons une copie numérique de Rémoras, La Faille - Volume 1, ou Les Affligés - Volume 1, lors de la validation de votre inscription, sur simple demande par email.

À bientôt !
Hélène

 

Votre inscription est bien enregistrée, merci !

Pin It on Pinterest

Shares
Share This