4 mois de lecture sur Kindle : le bilan

par | 6 06 12 | Univers de la lecture numérique | 8 commentaires

Lorsque ce blog a été lancé, en mars dernier, un de mes premiers articles a été de parler des avantages de la liseuse numérique.

Il s’agissait de mes premières impressions, puisque mon Kindle avait à peine un mois et que je manquais encore de recul sur la question.

Aujourd’hui, j’ai donc envie de faire un bilan plus étayé, après quatre mois d’utilisation intensive. Cette expérience sera peut-être plus parlante que les nombreux dossiers « techniques » qui vous sont aussi proposés sur ce blog.


Pour rappel, afin de replacer les choses dans leur contexte et pour être parfaitement transparente :

  • Je fais partie de la catégorie des « gros lecteurs » (d’après les normes en vigueur chez les statisticiens), puisque je lis en moyenne deux livres par semaine, et ce depuis l’école primaire.
  • De façon générale, mon taux de lecture a toujours été directement dépendant de mon enveloppe budgétaire, plus que de mon niveau d’envie ou de ma rapidité à lire (pour le dire plus simplement : dans les périodes plus fastes, je peux très bien passer à trois voire quatre livres par semaine).
    En moyenne, je consacrais jusqu’à maintenant une trentaine d’euros à la lecture tous les mois (le prêt entre amis permettant de compléter mes envies de lecture).
  • Je lis de tout, avec une préférence pour le thriller, le polar et les romans historiques.
  • J’ai acheté un Kindle 4 (le modèle « non-touch », donc), principalement pour être en mesure de voir ce que verraient nos propres lecteurs : ça me semblait la moindre des choses de voir Rémoras sur liseuse si nous voulions en faire la promotion en étant crédibles.
  • J’ai joué le jeu selon les règles que je m’étais fixé, en ne téléchargeant que des titres issus du catalogue Amazon (même si j’ai les logiciels pour intégrer dans ma liseuse des titres venus d’ailleurs… :)).
  • Je faisais partie, il y a encore cinq mois, des « je n’aurai jamais de liseuse, rien ne vaut le papier ! ».


Voici donc le bilan :

  • En 16 semaines, j’ai lu :
    – 16 romans de taille « normale » en français (environ 300 pages de moyenne)
    – Les 5 énormes volumes de « A Song of Ice and Fire », achetés en anglais (cf cet article pour savoir pourquoi je n’ai pas voulu de la version française) qui représentent environ 5 000 pages en version papier, soit l’équivalent moyen de 17 livres.
    Soit 33 livres en numérique, auxquels ils faut rajouter deux livres en version papier qui m’ont été prêtés et auxquels j’ai consacré une semaine.
    En bref : 33 livres sur liseuse en 15 semaines dédiées à la lecture numérique, soit une moyenne de plus de deux livres par semaine, dont une partie en anglais et avec des titres supérieurs en taille à la plupart des romans.
    ==> Mon rythme de lecture n’a donc pas baissé, bien au contraire.

 

  • Mes dépenses relatives à ces achats numériques :
    – Mon Kindle, à 99 €.
    – Environ 50 €, à quelques centimes près, pour la totalité des titres téléchargés sur la période (en sachant que j’ai encore 15 titres en attente – grâce à une grosse promotion de Bragelonne proposée début avril qui m’a permis de constituer un bon stock de livres pour 20 € seulement -, et que je ne redépenserai donc rien avant la rentrée de septembre).
    Soit 149 € dépensés pour les 4 mois passés + les 3 mois à venir = 21 € par mois environ.
    ==> J’ai moins dépensé qu’avant, en passant de 30 à 21€ de budget mensuel moyen.

 

  • Remarques diverses :
    – Depuis que je l’ai, j’ai rechargé mon Kindle trois fois (plus la charge initiale du premier jour).
    – Je lis sans problème plus de trois heures d’affilée, sans fatigue oculaire.
    – Le retour sur papier en plein milieu de l’expérience (avec un gros tome de 450 pages en très grande taille et un livre de poche pas pratique à manipuler) m’a fait me languir de ma liseuse… que j’ai retrouvée avec plaisir.
    – Je suis beaucoup plus à l’affût des promotions sur le catalogue Amazon, depuis que j’ai constaté à quel point je peux me constituer une grosse bibliothèque pour un coût relativement faible.
    – J’ai lu des auteurs qui n’existaient pas en papier ou dont le prix des livres en format traditionnel était trop élevé pour que je saute le pas.
    – D’après ce que je vois dans les catalogues des divers distributeurs numériques, l’expérience aurait été sensiblement équivalente avec un autre modèle de liseuse.


Bref, le bilan est ultra-positif !

Je redis encore que j’ai longtemps été dubitative vis-à-vis de la lecture numérique, pour ne pas dire carrément opposée, et que moi aussi j’ai usé et abusé des fameux arguments relatifs au toucher du papier, à son odeur, etc.

En toute objectivité, j’ai découvert que si rien ne remplacera jamais les vieux volumes hérités de mon grand-père (et qui effectivement portent une odeur personnelle, certainement due aux souvenirs), cet argument est vraiment éculé quand il s’agit d’un titre sorti le mois dernier.
Dans ce deuxième cas, le livre ne sent pas grand-chose, il est juste lourd à tenir, surtout quand on lit trois heures sans s’arrêter !

En résumé, j’ai réalisé à ma grande surprise (et pourtant, j’aurais dû m’en douter si j’avais été moins empêtrée dans mes principes…) que j’aimais bien plus la lecture que je n’aimais les livres en tant qu’objets.
Si une liseuse n’est sans doute pas un support très utile pour une personne qui lit un livre par an, je suis persuadée que les lecteurs plus réguliers y trouveront eux aussi leur compte, malgré tous les freins psychologiques qui les bloquent aujourd’hui et qui étaient les miens il y a encore quelques mois.

En espérant que ce bilan personnel, que j’ai voulu aussi concret et objectif que possible, servira à certains d’entre vous. 🙂

Hélène

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8 Commentaires

  1. GUIFFAULT Nathalie

    Bonjour,

    J’ai en tête depuis quelques semaines l’achat d’une liseuse mais ne parviens pas à passer à l’acte d’achat, empêtrée tout comme vous dans tout un tas de bonnes ou mauvaises raisons pour ne pas le faire. Au cours de récentes vacances à l’étranger, j’ai demandé à une dame d’environ 65 ans lisant sur son Kindle ce qu’elle en pensait : sa réponse, ainsi que la lecture de vos articles, ont fini de me convaincre et je vais maintenant m’empresser de faire des comparatifs, à la lumière des explications que vous avez fournies.

    Merci pour votre réflexion agréable à lire et meilleures salutations.

    Nathalie Guiffault.

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    • mialn

      Bonjour Nathalie,

      Si la lecture des articles de ce blog vous a permis d’y voir un peu plus clair, j’en suis ravie. 🙂
      N’hésitez pas à repasser ici pour nous donner vos impressions après quelques temps d’utilisation…lorsque vous aurez sauté le pas. 🙂
      A bientôt et merci pour votre commentaire !

      Hélène

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  2. Francis Laveaux

    Bonjour,

    Je suis aussi passé au Kindle il y a quelque temps et je suis ravi. Je lis plus en fait car je transporte mon Kindle partout. De plus c’est meilleur marché et l’offre est importante. Personnellement je pense que le livre papier restera pour les beaux livres, pour la BD probablement, le cadeau sympa quoi!. Et puis je prends même plaisir à relire mon propre roman sur Kindle. Vous me trouverez aussi sur Amazon http://www.amazon.com/dp/B0083WJE54

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    • mialn

      Merci Francis pour ce témoignage complémentaire.
      Je ne manquerai pas de mettre votre livre en attente dans ma liste de lecture et j’en profite pour donner ici votre lien dans la boutique .fr, car la plupart des lecteurs de ce blog ne pourront pas télécharger de titre kindle sur amazon.com.
      http://www.amazon.fr/dp/B0083WJE54

      Merci à vous et à bientôt !

        (Citer)  (Répondre)

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  3. Glose

    Bonjour,

    Votre billet est assez rassurant quant à l’avenir de la lecture sur support digital !
    Je viens d’autopublier mon roman sur Kindle il y a une semaine, (http://www.amazon.fr/Conte-de-nuits-parisiennes-ebook/dp/B008LN4TVY/ref=sr_1_1?s=digital-text&ie=UTF8&qid=1343309815&sr=1-1)
    et les personnes de mon entourage sont assez rebutées à l’idée de le lire sur écran. À tel point que je me demande si je ne fais pas va faire un petit tirage papier à la rentrée…
    Et puis il y a ceux qui sont partants, mais ne comprennent pas comment le lire hors Kindle ou qui n’avaient pas compris que c’était possible de le lire sans liseuse malgré mes dires, etc.
    Bref, pas simple et un peu décourageant…

    Votre témoignage me donne envie de le partager pour ceux qui hésitent à se prendre une liseuse…
    Je le ferais sans doute à la rentrée, là je fais une pause « blog » !

    Glose

      (Citer)  (Répondre)

    Réponse
    • mialn

      Bonjour et merci pour ce témoignage perso.

      Je confirme qu’il n’est pas du tout simple de dédramatiser le sujet de la lecture numérique, même (et surtout !) auprès de ses proches, les vieilles idées ayant la vie très dure… 🙂
      Une version papier parallèle peut effectivement aider vos ventes auprès des incurables, mais c’est surtout la pédagogie qui permet de finir par éveiller la curiosité, à défaut d’un enthousiasme délirant ! 🙂

      Bon courage pour votre livre et dans votre croisade numérique, et oui, n’hésitez pas à partager ce billet comme vous le voudrez : mon exemple personnel parlera sans doute à pas mal de gens, puisque je reconnais sans problème avoir fait partie des plus sceptiques avant de basculer totalement du côté obscur de la force…

      Bonnes vacances hors-blog et à bientôt j’espère !
      Hélène

        (Citer)  (Répondre)

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  4. rosa

    j’ai 64 ans et l’on me bassine avec la postlittérature et la liseuse !!!
    l’année dernière j’ai franchit le pas d’acheter une liseuse et non seulement je suis enchanté mais de plus je peut lire tout les nouveaux auteurs en français,le plus merveilleux est de reçevoir son journal du jour en une fraction de seconde;cela se déguste colonne aprés colonne et change la façon de lire;c’est trés pratique pour tenir son budget livre en faisant attention toutefois de ne pas devenir accro,tellement c’est facile je peut dire que je lis deux fois plus quu’avant ma liseuse kindel.jean louis rosa merci.

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  5. Jean Louis Rosa

    je suis si heureux de connaitre le phénoméne liseuse que je veux le faire partager par mes amis et relations voir plus s’ily a du monde et je me place simplement en tant que lecteur.péloux

      (Citer)  (Répondre)

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  1. Quelques âneries à propos du livre numérique… | M.I.A - Le Blog - [...] preuve, c’est que je pense le contraire mais que moi, j’ai au moins fait l’effort d’un article un peu…

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