Coulisses de Max – Une écriture différente
Max est un livre particulier dans notre liste de publications, car son écriture est très différente de celle de nos ouvrages précédents.
Si vous connaissez un peu notre travail, vous savez que nous nous fixons pour chaque titre une série de « contraintes » narratives spécifiques (explications pour nos cinq premiers livres ICI) qui nous permettent de nous renouveler au fil du temps et de ne pas tomber dans la facilité d’une certaine routine.
Pour Max, voici un aperçu de ces particularités et contraintes :
- 7 parties correspondant aux 7 jours de la semaine (6 parties contenant 6 chapitres et la dernière en contenant 4) ;
- Une écriture entièrement au présent, avec une progression chronologique « en temps réel » ;
- Une restriction volontaire quant au nombre de dialogues (700 pour 91 000 mots, quand un volume de La Faille en contenait 1 400 en moyenne pour 85 000 mots) ;
- Un premier chapitre en point de vue interne à la troisième personne dans chaque partie (sauf la septième), quand tout le reste (soit 34 chapitres) est à la première personne, sans indication de nom, l’écriture devant permettre de reconnaître immédiatement qui parle parmi les 8 voix qui s’expriment directement dans le livre ;
- Conséquence du point précédent : une transmission d’informations au lecteur qui ne peut passer que par ce que la « voix » de chaque chapitre est en mesure de communiquer (ce qu’elle regarde, ce qu’elle entend, ce qu’elle sent ou sait, etc.).
- Enfin, lorsque la narration est en point de vue interne à la première personne, quelques paragraphes disséminés en point de vue externe : on ne donne alors que les éléments visibles, comme si une caméra était posée et filmait les événements sans les interpréter.
D’une certaine façon, Max est (sur le plan de l’écriture et des contraintes choisies) la synthèse de La Trappe (pour la première personne, le présent et la sécheresse des dialogues) et de La Faille (pour le point de vue restreint à chaque personnage pilote d’un chapitre).
C’est aussi le premier livre de M.I.A dans lequel Sébastien écrit une partie du texte, puisqu’il y « dirige » l’une de ces 8 voix, au sein de 6 chapitres.
Cette nouveauté a nécessité une collaboration encore plus poussée que d’habitude, durant la phase d’écriture.
Max est un livre qui ne plaira pas forcément à tout le monde en raison de la violence contenue dans certaines de ses idées, mais c’est à notre avis notre livre le plus abouti sur la forme, ne serait-ce qu’en raison de ces 8 voix en narration interne directe qui ont nécessité un peaufinage d’écriture tout particulier.
Nous espérons que nos lecteurs auront envie d’en savoir plus et partiront à la découverte de ce nouvel opus. 🙂
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À bientôt pour d’autres coulisses !
Hélène
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Totalement d’accord avec vous, l’écrire est peu commune. Cependant, elle n’en reste pas moins intéressant ! Bien au contraire, c’est ce genre de style atypique qui rende les choses plus croustillantes. Le seul risque est que cela tombe entre les mains d’une personne totalement réticente / hémertique à cela.
Florentin F.(Citer) (Répondre)
Merci Florentin. 🙂
mialn(Citer) (Répondre)