Carte blanche à Nicolas Didier Barriac : Malakas…
(Cet article a été écrit par l’auteur Nicolas Didier Barriac et s’inscrit dans notre rubrique : « Carte blanche à… ».
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« Elles étaient deux : la pin-up excentrique et la bigleuse versatile. Pour une raison dépassant tout entendement, mon choix s’était porté sur la seconde sœur. Si sa myopie m’était apparue évidente lors de notre première rencontre – elle ne m’avait reconnu qu’une fois arrivée nez à nez avec moi – son égoïsme, lui, se cachait derrière des traits de caractère aussi aguicheurs que totalement factices. »
Si Malakas… était un film ce serait une comédie romantique. Mais pas de ces comédies romantiques cruches où tout est balisé par des tournures scénaristiques prévisibles, des acteurs issus d’une vie fantasmée et des scènes douces-amères. Pas non plus de celles qui jouent la surenchère en matière de gags graveleux ou de références sexuelles. Non, Malakas… partage la tournure d’esprit d’un Love Actually où tous les moments les plus ironiques et décalés d’un quotidien ordinaire révèlent tout leur pouvoir comique.
LE PITCH
Louis est un jeune homme discret et préservé jusqu’à ses vingt-cinq ans de la réalité des relations amoureuses. Sur Internet, il rencontre Lena, une étudiante tout aussi empreinte de solitude. Leur inexpérience les rapproche lentement jusqu’à les séduire entièrement. Un jour, Louis part en compagnie de sa belle-famille pour quelques jours dans leur maison de Corfou.
LA MUSIQUE
Tout au long du récit, Malakas… fourmille de références musicales. Un des personnages joue d’ailleurs un groupe de rock et sa trajectoire figure parmi les fils rouges du roman. La présence majeure de la musique dans le livre n’est guère surprenante quand on sait que Nicolas Didier Barriac est un journaliste spécialiste dans le rock depuis plus de dix ans. La structure de Malakas… n’est d’ailleurs pas sans rappeler certains concept albums des seventies avec plage d’intro et envolées lyriques.
TROIS QUESTIONS A NICOLAS DIDIER BARRIAC
Comment est née l’envie d’écrire Malakas… ?
Tout à fait naturellement. J’écris des articles de musiques depuis des années et je travaille aussi dans la communication. Mais ces exercices ne permettent pas la liberté de style qu’offre un roman. J’avais une idée narrative très précise en tête pour ce livre et malgré quelques difficultés au début de l’entreprise, Malakas… a été un bonheur à concevoir et à exécuter. A tel point que je n’ai presque pas attendu pour me lancer dans un autre projet !
Le ton du récit oscille en permanence entre un style classique – sorte de roman du XIXème remis au gout du jour – et un humour pince-sans-rire contemporain. Comment expliques-tu cela ?
Par mes goûts, tout d’abord. Il s’agit là de ce que je préfère en temps que lecteur. Un style et un vocabulaire soignés comme les grands auteurs français. Par ailleurs, j’apprécie énormément les Anglais Nick Hornby et David Lodge dont l’humour éclabousse la majorité des œuvres. De plus, le narrateur Louis a une personnalité ambivalente assez difficile à appréhender et ces « aller-retour » entre deux styles distincts montrent bien cette opposition.
Donne-nous une bonne raison de lire Malakas… ?
Une seule, c’est peu, car il y a plein de bonnes raisons de le lire (rires) ! Les beaux jours arrivent, Malakas… est un roman d’été, rempli d’humour et de légèreté, qui se savoure en plein air et fera relativiser la détresse des situations amoureuses de ses lecteurs !
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