4 mois de lecture sur Kindle : le bilan
4 mois de lecture sur Kindle : le bilan
Lorsque ce blog a été lancé, en mars dernier, un de mes premiers articles a été de parler des avantages de la liseuse numérique.
Il s’agissait de mes premières impressions, puisque mon Kindle avait à peine un mois et que je manquais encore de recul sur la question.
Aujourd’hui, j’ai donc envie de faire un bilan plus étayé, après quatre mois d’utilisation intensive. Cette expérience sera peut-être plus parlante que les nombreux dossiers « techniques » qui vous sont aussi proposés sur ce blog.
Pour rappel, afin de replacer les choses dans leur contexte et pour être parfaitement transparente :
- Je fais partie de la catégorie des « gros lecteurs » (d’après les normes en vigueur chez les statisticiens), puisque je lis en moyenne deux livres par semaine, et ce depuis l’école primaire.
- De façon générale, mon taux de lecture a toujours été directement dépendant de mon enveloppe budgétaire, plus que de mon niveau d’envie ou de ma rapidité à lire (pour le dire plus simplement : dans les périodes plus fastes, je peux très bien passer à trois voire quatre livres par semaine).
En moyenne, je consacrais jusqu’à maintenant une trentaine d’euros à la lecture tous les mois (le prêt entre amis permettant de compléter mes envies de lecture). - Je lis de tout, avec une préférence pour le thriller, le polar et les romans historiques.
- J’ai acheté un Kindle 4 (le modèle « non-touch », donc), principalement pour être en mesure de voir ce que verraient nos propres lecteurs : ça me semblait la moindre des choses de voir Rémoras sur liseuse si nous voulions en faire la promotion en étant crédibles.
- J’ai joué le jeu selon les règles que je m’étais fixé, en ne téléchargeant que des titres issus du catalogue Amazon (même si j’ai les logiciels pour intégrer dans ma liseuse des titres venus d’ailleurs… :)).
- Je faisais partie, il y a encore cinq mois, des « je n’aurai jamais de liseuse, rien ne vaut le papier ! ».
Voici donc le bilan :
- En 16 semaines, j’ai lu :
– 16 romans de taille « normale » en français (environ 300 pages de moyenne)
– Les 5 énormes volumes de « A Song of Ice and Fire », achetés en anglais (cf cet article pour savoir pourquoi je n’ai pas voulu de la version française) qui représentent environ 5 000 pages en version papier, soit l’équivalent moyen de 17 livres.
Soit 33 livres en numérique, auxquels ils faut rajouter deux livres en version papier qui m’ont été prêtés et auxquels j’ai consacré une semaine.
En bref : 33 livres sur liseuse en 15 semaines dédiées à la lecture numérique, soit une moyenne de plus de deux livres par semaine, dont une partie en anglais et avec des titres supérieurs en taille à la plupart des romans.
==> Mon rythme de lecture n’a donc pas baissé, bien au contraire.
- Mes dépenses relatives à ces achats numériques :
– Mon Kindle, à 99 €.
– Environ 50 €, à quelques centimes près, pour la totalité des titres téléchargés sur la période (en sachant que j’ai encore 15 titres en attente – grâce à une grosse promotion de Bragelonne proposée début avril qui m’a permis de constituer un bon stock de livres pour 20 € seulement -, et que je ne redépenserai donc rien avant la rentrée de septembre).
Soit 149 € dépensés pour les 4 mois passés + les 3 mois à venir = 21 € par mois environ.
==> J’ai moins dépensé qu’avant, en passant de 30 à 21€ de budget mensuel moyen.
- Remarques diverses :
– Depuis que je l’ai, j’ai rechargé mon Kindle trois fois (plus la charge initiale du premier jour).
– Je lis sans problème plus de trois heures d’affilée, sans fatigue oculaire.
– Le retour sur papier en plein milieu de l’expérience (avec un gros tome de 450 pages en très grande taille et un livre de poche pas pratique à manipuler) m’a fait me languir de ma liseuse… que j’ai retrouvée avec plaisir.
– Je suis beaucoup plus à l’affût des promotions sur le catalogue Amazon, depuis que j’ai constaté à quel point je peux me constituer une grosse bibliothèque pour un coût relativement faible.
– J’ai lu des auteurs qui n’existaient pas en papier ou dont le prix des livres en format traditionnel était trop élevé pour que je saute le pas.
– D’après ce que je vois dans les catalogues des divers distributeurs numériques, l’expérience aurait été sensiblement équivalente avec un autre modèle de liseuse.
Bref, le bilan est ultra-positif !
Je redis encore que j’ai longtemps été dubitative vis-à-vis de la lecture numérique, pour ne pas dire carrément opposée, et que moi aussi j’ai usé et abusé des fameux arguments relatifs au toucher du papier, à son odeur, etc.
En toute objectivité, j’ai découvert que si rien ne remplacera jamais les vieux volumes hérités de mon grand-père (et qui effectivement portent une odeur personnelle, certainement due aux souvenirs), cet argument est vraiment éculé quand il s’agit d’un titre sorti le mois dernier.
Dans ce deuxième cas, le livre ne sent pas grand-chose, il est juste lourd à tenir, surtout quand on lit trois heures sans s’arrêter !
En résumé, j’ai réalisé à ma grande surprise (et pourtant, j’aurais dû m’en douter si j’avais été moins empêtrée dans mes principes…) que j’aimais bien plus la lecture que je n’aimais les livres en tant qu’objets.
Si une liseuse n’est sans doute pas un support très utile pour une personne qui lit un livre par an, je suis persuadée que les lecteurs plus réguliers y trouveront eux aussi leur compte, malgré tous les freins psychologiques qui les bloquent aujourd’hui et qui étaient les miens il y a encore quelques mois.
En espérant que ce bilan personnel, que j’ai voulu aussi concret et objectif que possible, servira à certains d’entre vous. 🙂
Hélène
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