Carte blanche 4 à Stéphanie Aten : L’Imagination – un pouvoir à reconquérir

Carte blanche 4 à Stéphanie Aten : L’Imagination – un pouvoir à reconquérir

Carte blanche 4 à Stéphanie Aten : L’Imagination – un pouvoir à reconquérir

Cet article a été écrit par l’auteur de La 3e Guerre, Stéphanie Aten, et s’inscrit dans notre rubrique : « Carte blanche à… ».

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Stéphanie AtenÀ travers les époques et les cultures, elle a souvent été présentée comme un mal. Un danger. Le moyen le plus court de se perdre, de se laisser aller, de se déconnecter de la réalité, ou d’intervenir sur elle de façon délétère, en remettant en question ce qui ne doit surtout plus l’être, en déconstruisant la vérité si chèrement gagnée.

La Bible a présenté ce pouvoir, qui devait rester divin, comme le pire fléau qui pourrait s’abattre sur l’homme s’il venait à vouloir l’utiliser. L’homme était censé se contenter d’obéir, suivre aveuglément les ordres qui lui étaient donnés parce qu’ils étaient les garants de sa félicité. Réfléchir, remettre en question, imaginer autre chose, lui était interdit…

Et pourtant… l’imagination est précisément ce qui l’a ouvert à la possibilité de devenir pleinement humain. Elle est la porte qui lui a permis de franchir un seuil. L’enfant, soumis et guidé, a ainsi pu se mettre à marcher seul et avancer vers l’âge adulte. Il s’est mis à jouer à Dieu, en découvrant le pouvoir de bâtir le monde à sa propre convenance. L’imagination est le seul chemin qui lui permette de grandir…

Mais ce pouvoir est dangereux, parce qu’il ne connaît aucune limite. Ni dans le temps, ni dans l’espace. Ni dans la quantité, ni dans la qualité. Un véritable pouvoir divin, qui nous dépasse largement, dont nous ne connaissons pas les règles, et que nous peinons grandement à apprivoiser.

stéphanie atenCe pouvoir ne fait pas seulement de nous des êtres libres, mais aussi des êtres responsables.
Puisque nous avons la possibilité de transcender nos situations, de transformer la fixité en éternelle évolution, de remettre en question et expérimenter les voies jusqu’à trouver la bonne, nous sommes également responsables de l’utilisation que nous en faisons et de ses retentissements. Tout comme nous sommes responsables du refus de prolongement, lorsque nous nous contentons de rêver d’autre chose, sans chercher à le concrétiser d’une quelconque façon.

L’imagination est notre plus grand pouvoir, et notre plus lourd fardeau. Notre plus grand fléau, et notre plus beau cadeau.

Or, plus que jamais, aujourd’hui, nous avons besoin de nous remettre à imaginer.
Imaginer un autre monde, régi par de nouvelles règles, où les lois naturelles auraient autant leur place que les ordonnances humaines. Imaginer un monde où l’équilibre régnerait, entre les hommes, les cultures, les êtres vivants, et leur environnement. Plus que jamais, nous avons besoin de sortir de ce carcan dans lequel nous avons été figés, et dont le caractère inique n’est plus à démontrer. Plus que jamais, l’imagination de l’homme a un rôle à jouer. Un rôle qui pourrait bien aller jusqu’à sauver une planète entière de la catastrophe, s’il est assumé.

stéphanie aten2Si nous abandonnons ce pouvoir, nous abandonnons notre humanité.

L’imagination fait de nous des êtres libres, sans elle nous sommes en prison.

En bref : pour être pleinement humain, soyons perpétuellement imaginatifs.

Car, outre son pouvoir de régénération continuelle, c’est grâce à elle que la sympathie et la compassion existent. Nous ne nous sentons liés aux autres que parce que nous savons imaginer ce qu’ils ressentent, et que ce ressenti devient alors également le nôtre. Si nous cessons d’imaginer, nous nous déconnectons les uns des autres, et nous devenons des êtres esseulés, impuissants, et vides.

Remettons-nous à imaginer qu’un autre monde est possible.
Redécouvrons ce pouvoir de création et d’influence, d’action et de changement, avant d’en perdre le souvenir pour de bon, et de nous croire indignes de sa possession.

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La carte d’Undin

La carte d’Undin

La carte d’Undin

Aujourd’hui, petit focus sur la région d’Undin, où se déroule une grande partie de l’histoire du volume 2 des Affligés.

Retrouvez également cette carte en couleur et en très grande taille en cliquant ICI.

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À bientôt pour plus d’infos à propos de ce huitième livre ! 🙂
Hélène & Sébastien

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Présentation de notre prochain livre : « Les Affligés – Volume 2 : Désolation »

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couv_blogC’est avec beaucoup de plaisir que nous vous présentons notre prochain livre, qui paraîtra le 04 juillet.

En voici donc le résumé :

Afin de parvenir à Ulemus, la Ville Interdite, Naryë et ses onze compagnons ont quitté le village de Khederen pour franchir la passe de Gabarak et atteindre la côte est d’Undin, région abandonnée des hommes depuis près d’un siècle.
Malheureusement, leur traversée ne se déroule pas comme prévu. Les voyageurs parviennent tout juste à rallier le rivage de la presqu’île, en quatre lieux différents, sans connaître le sort de leurs amis.

Sur un territoire hostile qui leur est étranger, privés d’équipement, de ressources et de moyens de communication, pourchassés par de mystérieux ennemis dont la maîtrise du Don semble bien supérieure à la leur, les naufragés n’ont plus qu’une solution : rejoindre au plus vite Ulemus, unique destination commune envisageable, et espérer y retrouver les autres.
Le passé, les forces et faiblesses de chacun se révèlent peu à peu, de nouvelles relations se nouent et des alliés surprenants apparaissent, tandis que les volcans d’Undin grondent et font planer une menace supplémentaire sur les quatre groupes isolés.

Afin que la vision de Naryë s’accomplisse et que l’Observatrice conserve une chance de mettre un terme à l’Affliction qui ronge la République, tous doivent survivre et atteindre les ruines de la Ville Interdite. Leur périple dans cette région désolée est une succession d’obstacles qui va les contraindre à dépasser leurs peurs, à s’entraider et à embrasser leur destin collectif.

Après « Isolation », « Désolation » est le deuxième volume de la trilogie Fantasy de M.I.A, « Les Affligés ».

En espérant que ce deuxième volume continuera d’attirer de nombreux lecteurs !

Merci et à bientôt,
Hélène et Sébastien

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Présentation de notre prochain livre : « Les Affligés – Volume 2 : Désolation »

Découvrez la couverture de notre prochain livre : « Les Affligés – Volume 2 : Désolation »

Découvrez la couverture de notre prochain livre : « Les Affligés – Volume 2 : Désolation »

Alors que nous arrivons dans la dernière ligne droite de la phase d’écriture, nous vous proposons de découvrir la couverture du volume 2 de notre trilogie en cours, Les Affligés.

Comme vous le voyez, l’ambiance se réchauffe légèrement et vous saurez bientôt pourquoi… 🙂

Désolation sortira le 04 juillet et nous espérons que vous serez nombreux à vouloir découvrir notre huitième livre.
Le résumé vous sera proposé prochainement sur ce blog, suivi de quelques extraits pour vous mettre en appétit…

En attendant, n’hésitez pas à lire le premier volume, en vous rendant ICI.

À bientôt !
Hélène et Sébastien

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Coup de mou

Coup de mou

Coup de mou

648x415_coup-fatigue-travailUne fois n’est pas coutume… Aujourd’hui, je vais geindre un peu (pas trop non plus, ne fuyez pas !).
Je précise que cet article m’est personnel et que Sébastien, en plein pouponnage de nouveau-né à l’heure où j’écris ces lignes, n’y est pour rien… 🙂

Ça fait longtemps que je n’ai pas publié d’article sur le blog M.I.A (ceci est d’ailleurs bien le symptôme d’un problème que je décortique plus loin) et j’aurais préféré proposer quelque chose d’un peu plus léger, mais après tout, ça fait parfois du bien de dire ce qu’on ressent.

Cette semaine, j’ai pris la décision de me recentrer sur notre travail de plume, car à trop m’investir dans nos diverses activités… M.I.A finit par en pâtir.

Pour faire simple : 5 fois moins de promotion qu’à nos débuts correspond à 5 fois moins de ventes de nos livres, à qualité de commentaires égale d’un titre à un autre (alors que nous sommes en pleine préparation du huitième et qu’un peu de boost au moral ne me ferait pas de mal lorsque j’écris sur le seul créneau qu’il me reste… soit le fameux 3/5 heures du matin).

Normal, tous les auteurs en activité depuis longtemps le savent bien : l’offre de livres est tellement vaste et la nécessité de marketing est si importante qu’il ne faut rien lâcher, sous peine de régresser et de devoir recommencer à ramer (presque) de zéro à chaque nouvelle sortie.

Je ne vais pas non plus me lamenter, puisque nous conservons un niveau de vente plus que correct, mais je ressens actuellement un grand sentiment de gâchis et de frustration dû à un problème particulier qui devient obsédant : l’absence de temps dédié à M.I.A.
Ceci alors que je m’investis dans une trilogie qui est sans doute notre travail le plus ambitieux à ce jour…couv_montage6

Les sept heures quotidiennes que nous consacrions à notre activité d’auteurs il y a quatre ans sont devenues cinq, puis trois, puis deux (voire une) aujourd’hui.
C’est-à-dire à peine de quoi écrire (sans parler d’assurer le minimum syndical en animation de réseau et en promotion de nos livres).

Priorité à la maison d’édition EHJ et à ses auteurs, puis à TutoBar… c’est logique.
Mais à trop m’occuper des autres, je commence à ronger mon frein un jour sur deux, ce qui n’est pas bon signe (vive le syndrome des cordonniers mal chaussés !).

Comme la maison reste bien sûr un socle d’activité essentiel avec des engagements contractuels, et que nous ne pourrons ralentir un peu le rythme qu’au fil du temps, j’ai donc choisi de commencer par relâcher la pression en mettant TutoBar en veille, ce qui me permettra de gagner quelques précieuses heures chaque semaine.

TBCette décision n’a pas été très difficile, compte tenu des résultats de TB au bout de six mois : à l’exception d’une poignée d’auteurs abonnés avec qui nous échangeons régulièrement, presque tous ceux qui sont venus y récupérer des formations se sont jetés exclusivement sur… les tutos gratuits.

En bref : plus de mille téléchargements de vidéos de formation en six mois (ce qui est très satisfaisant)… mais seulement une dizaine de véritables achats.
Les gens testent nos contenus et reviennent souvent (ce qui prouve d’ailleurs qu’ils apprécient nos formations), façon libre-service… mais oublient que ce serait sympa, une fois de temps en temps, de montrer un peu de reconnaissance en achetant une petite formation, histoire de savoir aussi dire « merci ».

Ah, la culture moderne du « tout-gratuit »…

En résumé, ceci revient à dire :

  • que j’enregistre toutes les vidéos payantes (vendues en majorité à 5 € pour une moyenne de 40 minutes de formation) pour la gloire, sans parler des maquettes additionnelles fournies et du temps de préparation que représente chaque formation.
  • ou alors, qu’il nous faut proposer exclusivement du tout-gratuit et donc y être de notre poche, puisque notre système de diffusion nous coûte de l’argent et que notre propre temps a aussi, accessoirement, une certaine valeur.

Moi qui ai longtemps travaillé dans la formation professionnelle, dans une autre vie, où le coût moyen d’une journée de formation dépasse allègrement les 500 €, en moyenne, je reconnais que voir des gens hésiter à se former sérieusement pour 5, 10, 15 ou même 40 €…, ça me dépasse.

Mais avec le recul et l’expérience, ce comportement ne m’étonne qu’à moitié : les auteurs auto-publiés français ne suivent pas la même logique que les auteurs anglo-saxons en activité depuis plus longtemps (ceux-ci n’hésitent pas, au passage, à avoir un agent, un graphiste, un correcteur, etc.), la publication indépendante à cette échelle étant bien plus récente en France qu’aux USA ou en Angleterre, et donc encore balbutiante.

L’analyse des comportements francophones, après plusieurs années passées dans le milieu de l’édition, me montre qu’on préfère souvent passer trois jours à tenter de régler un problème administratif/technique/commercial, etc. au sujet de son livre, en hantant les forums de discussion gratuits peuplés de personnes avec les mêmes problèmes… plutôt que de payer 10 € pour une formation professionnelle et de régler le problème en une heure.
C’est un réflexe que je trouve curieux, mais c’est comme ça…

Notre offre est clairement trop ambitieuse dans son approche telle qu’elle est construite aujourd’hui et nous sommes en train d’hésiter entre la modification de ses principes de diffusion (contenu, public visé, système utilisé, etc.) et une annulation pure et simple du service, ce qui me libérerait du temps.
Je vous avoue que nous penchons clairement vers la seconde solution. Nos quelques abonnés TB toujours en place sont actuellement le seul frein à cette décision.

Depuis début 2012, j’ai personnellement consacré plus de cinq cents heures de mon temps personnel à répondre à des questions d’auteurs, via ce blog (c’est d’ailleurs pour cette raison précise que nous avons créé TutoBar, compte tenu du besoin évident qui ressortait et de notre souhait d’apporter une solution professionnelle et accessible à tous).
Je l’ai fait avec plaisir pendant longtemps, mais je ne le ferai plus, ou à la marge. L’expérience TutoBar m’a trop échaudée.
Car, comme le dit si bien le proverbe (un peu brut de pomme, je vous l’accorde, mais qui résume plutôt bien mon ressenti actuel) : « Trop bon, trop con ». 🙂

Aider de temps à autre, oui. Mais le faire au point de ne plus pouvoir nous consacrer correctement à notre activité (initialement) principale, non.
Plus l’envie, plus l’énergie de le faire.
Et M.I.A mérite plus que des miettes de mon temps…

Bref, vous l’aurez compris, je traverse personnellement une petite période de ras-le-bol et de désillusion.
La fatigue, l’accumulation de travail et un deuil familial récent dont je me remets difficilement ne m’aident sans doute pas à retrouver du peps.

Merci donc par avance de ne pas le prendre personnellement si les réponses à vos mails ou commentaires sur les questions d’auto-publication tardent à venir, sur ce blog et ailleurs.

Là, je m’en retourne écrire et m’occuper de nous. Ça va me rendre mon enthousiasme habituel. 🙂

Merci pour votre lecture,
Hélène

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